Le risque de contracter le virus Ebola est extrêmement faible; les personnes qui reviennent des pays africains touchés et qui ne présentent aucun risque de transmission doivent « poursuivre leurs activités normales, que ce soit en milieu de garde ou à l'école ».

Cette information est contenue dans une lettre rédigée par l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, qui a suggéré aux responsables des écoles et des services de garde de la métropole de la distribuer aux enfants et au personnel, ce qu'a notamment fait la Commission scolaire de Montréal.

Si une quarantaine n'est pas de mise pour les gens qui reviennent des pays touchés en Afrique et qui ne sont pas fiévreux, l'Agence demande néanmoins aux écoles et aux services de garde d'être vigilants dès qu'un enfant de retour des zones touchées depuis moins de 21 jours fait de la température.

« Si c'est un enfant qui est malade en milieu de garde (garderies ou centres de la petite enfance) ou à l'école, informez ses parents immédiatement. Amenez l'enfant dans une pièce privée jusqu'à ce que ses parents arrivent », peut-on lire.

Hormis cette précaution, précise l'Agence, les milieux de garde et les écoles n'ont pas à prendre de mesures particulières.

Si de la fièvre est constatée à la maison, l'Agence demande par ailleurs aux gens de téléphoner au 811. Les infirmières sauront dire s'il est nécessaire de consulter un médecin. Même quand il y a fièvre et qu'on revient des pays africains touchés, précise encore l'Agence, « il est fort probable que la fièvre soit causée par une autre maladie infectieuse plus fréquente (malaria, gastro-entérite, infection des voies respiratoires, etc.). Néanmoins, par prudence, la personne fiévreuse doit être évaluée.

L'Agence précise enfin que lorsque l'on est de retour depuis plus de trois semaines et qu'on n'a toujours pas de symptômes de fièvre Ebola, il n'y a plus aucun risque de tomber malade.

Ottawa se dit prêt

Du côté d'Ottawa, la ministre fédérale de la Santé affirme que si des cas d'Ebola devaient être rapportés en sol canadien, une équipe de santé publique et d'épidémiologistes est déjà en place pour offrir le soutien et l'expertise requise aux hôpitaux, des diagnostics rapides et le matériel d'urgence nécessaire, comme des gants et des masques.

Rona Ambrose a rencontré hier les représentants de la Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et infirmiers, qui s'était dite inquiète du manque de préparation et de ressources pour les intervenants de première ligne. Elle s'est aussi entretenue avec ses homologues des provinces et des territoires pour vérifier s'ils étaient prêts à affronter le virus.

«J'ai encouragé l'ensemble des provinces et des territoires à se pencher sur les tests pour ainsi s'assurer que des protocoles sont en place et que l'équipement de protection individuelle adéquat est disponible», a-t-elle expliqué, par voie

de communiqué.

- Avec La Presse Canadienne

Les agents de bord d'Air Canada veulent des gants

«Inquiets» de la propagation du virus Ebola, les agents de bord d'Air Canada ont demandé au transporteur aérien de leur fournir des gants, une mesure qui démontrerait, selon le syndicat des employés, que la compagnie aérienne «se soucie de la santé des gens».

La demande, formulée dans une lettre envoyée à la direction le 10 octobre, est demeurée jusqu'ici sans réponse. «Nous voulons des gants pour le ramassage des plateaux, des verres, des ustensiles», explique Michel Cournoyer, président du syndicat des agents de bord d'Air Canada, une division du Syndicat canadien de la fonction publique. Les agents de bord souhaitent aussi connaître la provenance des passagers à bord des avions dans lesquels ils travaillent.

Contactée par La Presse, Air Canada a indiqué être «en train de répondre» à la lettre du syndicat. 

- Marie-Michèle Sioui