L'Organisation mondiale de la santé (OMS) finalise les procédures réglementaires pour prendre possession de quelque 800 flacons d'un vaccin expérimental contre l'Ebola offert par le gouvernement canadien.

Un responsable de l'OMS a affirmé que l'entente requise pour l'obtention du vaccin par l'agence mondiale de santé était presque finalisée, en précisant que le vaccin devrait être livré à Genève la semaine prochaine.

La docteure Marie-Paule Kieny a expliqué que les doses du vaccin avaient été maintenues à Winnipeg le temps d'élaborer les détails des examens cliniques, car elles pouvaient y être stockées de manière sécuritaire.

Elle a indiqué qu'un hôpital à Genève qui recevra le vaccin a dû acquérir un congélateur spécial pouvant stocker ces doses à -80 degrés Celsius.

Mme Kieny a expliqué que les chercheurs qui mèneront les essais cliniques pour le vaccin en Europe et en Afrique devraient soumettre leurs propositions auprès des organismes de réglementation de leur pays la semaine prochaine, ce qui signifie qu'ils auront bientôt besoin du vaccin.

Ces essais de phase 1 doivent déterminer si le vaccin peut être injecté à des patients de manière sécuritaire et combien de doses sont nécessaires pour chaque personne.

«Nous négocions l'accord final et il devrait être signé, je l'espère, d'ici le début de la semaine prochaine. Et nous devrions être en mesure d'envoyer le vaccin la semaine prochaine», a dit à La Presse Canadienne Mme Kieny, directrice générale adjointe pour les systèmes de santé et l'innovation à l'OMS.

«C'est pourquoi le vaccin n'est pas encore rendu à Genève et n'a pas fait l'objet d'une distribution», a-t-elle ajouté.

Le Canada a fait don d'entre 800 à 1000 flacons du vaccin à l'OMS.

Mme Kieny a affirmé que les essais en diront plus sur leur contenu, soutenant que ces flacons pourraient contenir jusqu'à 100 doses chacun ou des quantités suffisantes pour traiter 50 personnes. Lorsque donné pour prévenir l'infection avant l'exposition au virus, le vaccin doit être administré en deux doses - une dose initiale et un rappel.

L'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest a déjà tué quelque 3900 personnes, selon le dernier bilan de l'Organisation

Le premier malade à avoir été diagnostiqué hors d'Afrique, un Libérien, est mort mercredi à Dallas (États-Unis) où il était hospitalisé. En Espagne, l'état de santé de la première personne contaminée hors du continent africain, une aide-soignante espagnole, s'est dégradé.

L'inquiétude a grandi jeudi en Europe et dans le monde sur les risques de propagation d'Ebola. Les contrôles aux frontières ont notamment commencé à être renforcés en Amérique du Nord.

Avec l'Agence France Presse