L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi qu'elle allait saisir un groupe d'experts sur les questions d'éthique quant à l'usage éventuel d'un médicament expérimental mis au point aux États-Unis contre la fièvre hémorragique Ebola.

Le traitement à l'aide de ce médicament ayant donné des résultats positifs sur deux personnes atteintes du virus aux États-Unis, a conduit des experts à conseiller d'y avoir recours pour lutter contre l'épidémie. Le médicament, qui n'avait jamais été testé sur un être humain jusqu'alors, n'a pas reçu l'agrément des autorités médicales.

Ce nouveau traitement appelé ZMapp est développé par la firme Mapp Biopharmaceutical de San Diego (Californie) en collaboration avec la société canadienne Defyrus.

«Nous sommes devant une situation inhabituelle. Nous avons une maladie avec un niveau élevé de mortalité sans aucun vaccin approuvé et certifié», a souligné la Dre Marie Paule Kieny, directrice générale adjointe de l'OMS. «Nous devons demander à des spécialistes de l'éthique médicale de nous donner des lignes de conduite pour une politique responsable».

Les principes fondamentaux sont de savoir si un médicament est sans danger, grâce à des essais sur l'homme, et ensuite de mener des études en généralisant son emploi et en définissant comment l'utiliser, souligne l'OMS.

«La sécurité est la préoccupation première», ajoute le communiqué. L'organisation, dont le siège est à Genève, souligne également que de petites quantités de ce médicament sont actuellement disponibles et qu'il faudrait choisir à qui l'administrer.