Les autorités prorusses de l'est de l'Ukraine ont décidé d'un deuil de trois jours après l'assassinat de leur principal dirigeant séparatiste, Alexandre Zakhartchenko, un « acte de sabotage » de Kiev selon elles, et plusieurs suspects ont été arrêtés.

La période de deuil s'étendra jusqu'à lundi et le début de la nouvelle année scolaire a été repoussé à mardi.

« Plusieurs personnes ont déjà été arrêtées » à la suite de la mort d'Alexandre Zakhartchenko, le « président » de la République populaire de Donetsk, a précisé vendredi soir le dirigeant intérimaire de la région, Dmitri Trapeznikov.

La République populaire de Donetsk a été autoproclamée par les insurgés prorusses.

Selon Dmitri Trapeznikov, plusieurs des personnes arrêtées ont permis d'affirmer qu'il s'agit d'un « acte de sabotage » de la part de Kiev.

La sécurité a été renforcée et la région a été fermée, ce qui signifie que personne ne peut gagner le territoire contrôlé par Kiev ou la Russie voisine, a-t-il ajouté.

Alexandre Zakhartchenko, 42 ans, a été tué vendredi dans une explosion dans le centre de Donetsk, dernière victime en date d'une série d'assassinats visant des chefs rebelles.

Son garde du corps a également été tué et 12 personnes ont été blessées dans l'explosion, selon le site internet de la région séparatiste.

Moscou et les autorités séparatistes pointent Kiev du doigt. Les autorités ukrainiennes rétorquent que cet assassinat est lié à des luttes internes entre séparatistes et au souhait de la Russie de contrôler le territoire.

La mort d'Alexandre Zakhartchenko, ainsi que le limogeage en novembre 2017 d'Igor Plotnitski, le « président » de la République autoproclamée de Lougansk, voisine de Donetsk, et l'assassinat de plusieurs chefs de guerre, marquent la fin des dirigeants historiques des territoires séparatistes, arrivés au pouvoir à la faveur du conflit avec l'armée ukrainienne, qui a fait plus de 10 000 morts depuis son déclenchement en 2014.

Kiev et les pays occidentaux accusent la Russie de fournir aux séparatistes des hommes et des armes depuis la frontière. Moscou dément ses accusations.