Les combats et incidents ont augmenté dans l'est de l'Ukraine ces deux dernières semaines entre séparatistes pro-russes et forces ukrainiennes, a estimé mardi le général américain Philip Breedlove, qui commande les forces de l'OTAN en Europe.

«Pendant un certain temps, il y a eu une période relativement plus calme le long de la ligne de contact» séparant les forces ukrainiennes des séparatistes pro-russes, a-t-il expliqué devant la commission des forces armées du Sénat américain.

«Mais pendant ces deux dernières semaines, cela a changé, l'activité a beaucoup augmenté», a-t-il indiqué.

Il y a eu «71 évènements, escarmouches, échanges de tirs, tirs de snipers ou d'artillerie» sur les dernières 24 heures, a-t-il précisé, en ajoutant avoir parlé mardi matin avec l'ambassadeur américain en Ukraine.

«Sur la dernière semaine, il y a eu environ 450 évènements (...), cela montre que l'activité augmente», a-t-il dit.

Les Russes sont toujours «très impliqués» dans la région du Donbass, continuant à fournir aux séparatistes «aide au commandement, soutien de combat, drones, communications et protection de missiles sol-air», a-t-il indiqué.

Ce qui est «inquiétant», c'est qu'il y a désormais de l'activité dans des zones qui étaient très calmes comme Lugansk, et que les attaques impliquent des armes lourdes «que l'on pensait sorties de la zone des combats», a-t-il dit.

Les autorités ukrainiennes ont annoncé mardi que trois soldats ukrainiens avaient été tués dans l'est du pays.

Des flambées irrégulières de violence et surtout les mines qui truffent la zone de guerre continuent d'alourdir le bilan du conflit, qui a fait plus de 9000 morts depuis son déclenchement il y a presque deux ans.

L'administration ukrainienne avait annoncé en octobre avoir neutralisé plus de 40 000 engins explosifs dans le cadre d'opérations de déminage depuis le début des hostilités.

Les négociations de paix dans ce conflit restent au point mort depuis plusieurs mois alors que Kiev et l'Occident accusent la Russie de soutenir militairement les rebelles, ce que Moscou dément.