Les services de sécurité de Kiev ont affirmé lundi que l'armée ukrainienne avait arrêté dix parachutistes russes dans l'est de l'Ukraine et que ces parachutistes étaient interrogés dans le cadre d'une enquête criminelle.

Selon un communiqué des services de sécurité de l'Ukraine (SBU), des soldats du 331e régiment de la 98e division aéroportée basée en Russie centrale ont été arrêtés près du village ukrainien de Dzerkalne, à environ 50 kilomètres au sud-est de la ville de Donetsk, bastion des insurgés prorusses.

«Les soldats russes ont été arrêtés avec des documents d'identité et des armes», affirme le communiqué ukrainien. «Les enquêteurs ont ouvert une enquête criminelle sur un franchissement illégal de la frontière par des citoyens russes armés», indique le texte.

La Russie dément régulièrement les accusations de Kiev selon lesquelles ses forces armées sont impliquées dans la rébellion en Ukraine, et qualifie les preuves avancées par Kiev de falsifications.

Selon le communiqué du SBU, les soldats russes arrêtés ont déclaré avoir été envoyés dans la région russe de Rostov, frontalière des régions ukrainiennes insurgées de Donetsk et de Lougansk, et envoyés par la suite en territoire ukrainien.

Le communiqué ne précise pas quand les soldats russes auraient été arrêtés. Le ministre ukrainien de la Défense, Valeriï Gueleteï, a affirmé lundi en fin de soirée sur sa page Facebook que cette arrestation avait eu lieu ce lundi.

«Aujourd'hui, les forces armées ukrainiennes ont capturé de nombreux soldats russes», a déclaré le ministre. «Officiellement, ils participent à des manoeuvres dans diverses régions de Russie. En réalité, ils participent à une agression militaire contre l'Ukraine», a-t-il affirmé.

Jeudi dernier, des responsables ukrainiens avaient affirmé que l'armée avait saisi en territoire ukrainien deux blindés russes vides et contenant des documents appartenant à des parachutistes russes.

Et le 15 août, l'Ukraine avait affirmé avoir détruit à l'artillerie de nombreux blindés russes qui seraient entrés en territoire ukrainien.

Ces deux affirmations avaient été démenties par Moscou.