La police néerlandaise a averti mercredi qu'elle voyait peu de chances d'accéder dans les prochains jours au site de l'écrasement de l'avion malaisien dans l'est de l'Ukraine, à cause des combats qui font rage à proximité.

Le chef de la mission néerlandaise en Ukraine, Pieter-Jaap Aalbersberg, a indiqué en outre que 68 experts et policiers malaisiens étaient attendus jeudi à Kiev pour rejoindre le groupe international dépêché après le drame.

Ils doivent se rendre dans la ville de Kharkiv, dans l'Est, en zone contrôlée par les autorités ukrainiennes.

«Malheureusement, nous ne prévoyons pas d'amélioration suffisante de la situation en terme de sécurité dans les prochains jours», a déclaré M. Aalbersberg à la presse à Kiev.

«Cela veut dire qu'il est peu probable que nous puissions nous rendre sur le site de l'écrasement dans un avenir proche. Il y a trop de combats», a-t-il ajouté, précisant que les experts basés à Donetsk feraient malgré tout des tentatives.

Pour le quatrième jour de suite, les policiers néerlandais et australiens, accompagnés d'observateurs de l'OSCE, ont renoncé mercredi à se rendre sur le site où demeurent les débris du Boeing malaisien et certaines dépouilles, à cause des combats entre forces ukrainiennes et séparatistes prorusses.

L'accident de l'avion le 17 juillet a fait 298 morts, dont 193 ressortissants des Pays-Bas qui dirigent l'enquête sur les causes du drame et l'identification des corps.