L'Ukraine et 11 pays ayant perdu des citoyens dans l'écrasement du vol MH17 se sont accordés lundi pour constituer une équipe commune d'enquêteurs en vue d'éventuelles poursuites pénales, a annoncé Eurojust.

«La tâche est considérable», a déclaré le représentant des Pays-Bas, Han Moraal, cité dans un communiqué de l'Office européen de coordination judiciaire Eurojust.

«Mais avec une approche aussi large, la volonté de travailler ensemble, j'espère que nous pourrons coopérer de manière efficace pour découvrir les causes de l'accident et obtenir justice pour les 298 victimes innocentes et leurs familles», a ajouté M. Moraal.

Un Boeing de Malaysia Airlines a été abattu par un missile le 17 juillet dans l'est de l'Ukraine avec 298 personnes à son bord, dont 193 Néerlandais et 28 Australiens.

Divers éléments ont poussé Kiev et l'Occident à montrer les séparatistes prorusses du doigt.

Des représentants des Pays-Bas, Australie, Malaisie, Royaume-Uni, Belgique, Allemagne, Philippines, Canada, Nouvelle-Zélande, Indonésie, États-Unis et Ukraine se sont réunis lundi à La Haye au siège d'Eurojust pour discuter d'une stratégie commune.

Les organisations de coopération policière internationale Europol et Interpol ont également participé à la réunion.

Selon une porte-parole d'Eurojust, Jacalyn Birk, le lieu où seront menées d'éventuelles poursuites ainsi que la loi applicable seront déterminés par les résultats de l'enquête.

Un accord officiel doit encore être signé.

Un représentant du parquet néerlandais se trouve en Ukraine depuis plus d'une semaine. Ce sont les Pays-Bas qui ont demandé à Eurojust de l'aide pour organiser la rencontre entre les différents pays.

Les Pays-Bas sont en charge du processus de rapatriement et d'identification des corps ainsi que de l'enquête sur les causes de la catastrophe.

La destruction en vol de l'avion pourrait s'assimiler à «un crime de guerre», a soutenu lundi la Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay.