Les États-Unis ont affirmé jeudi détenir des preuves que des militaires russes ont procédé à des tirs d'artillerie depuis le territoire russe contre des positions de l'armée ukrainienne.

Moscou a en outre l'intention d'envoyer des «lanceurs de roquettes plus lourds et plus puissants» aux rebelles prorusses de l'est de l'Ukraine, a déclaré la porte-parole adjointe du département d'Etat, Marie Harf, citant des sources du renseignement américain.

Les informations américaines indiquent que depuis que l'avion malaisien a été abattu, le 17 juillet, des armes «continuent de traverser la frontière» vers l'Ukraine, a dit Marie Harf.

«Ils tirent à l'artillerie depuis la Russie pour attaquer l'armée ukrainienne», a-t-elle déclaré.

Deux responsables du Pentagone ont expliqué sous couvert d'anonymat que les Russes avaient renforcé leur présence militaire à la frontière avec l'Ukraine, passant de 12 000 soldats la semaine dernière à 15 000 aujourd'hui.

«Cela ressemble à une augmentation constante», a expliqué un responsable.

Les livraisons d'armes aux rebelles se sont également poursuivies depuis l'écrasement du vol MH17, selon des responsables militaires américains. Des équipements militaires continuent d'être livrés sur une grande base près de Rostov, d'où ils seraient ensuite transportés aux rebelles de l'autre côté de la frontière, ont-ils indiqué.

Sur le terrain, les combats entre rebelles et loyalistes se concentraient jeudi sur le contrôle de la frontière russo-ukrainienne, dont les séparatistes occupent une partie, ce qui leur permet, selon Kiev, de recevoir des renforts de Russie.

Peu avant sa démission du poste de premier ministre ukrainien jeudi, Arseni Iatseniouk a indirectement accusé la Russie d'avoir abattu, d'un missile air-air tiré par un chasseur, l'un des deux avions de chasse ukrainiens Soukhoï abattus mercredi dans la région.