Le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a signé lundi une garantie de crédit des États-Unis de 1 milliard de dollars destinée à l'Ukraine, en recevant à Washington le ministre ukrainien des Finances Olexandre Chlapak.

«Cet accord, qui a le soutien du président et des deux chambres du Congrès, démontre l'engagement inébranlable des États-Unis envers une Ukraine stabilisée et progressant vers la démocratie», a déclaré M. Lew cité dans un communiqué du Trésor.

Le gouvernement ukrainien «aura les moyens de prendre les mesures nécessaires pour accéder à des financements à bas coûts sur le marché mondial des capitaux et pour faciliter la transition économique de l'Ukraine, notamment chez les plus vulnérables», a ajouté le secrétaire américain au Trésor.

Il a rappelé que le vice-président américain Joe Biden se rendrait la semaine prochaine en Ukraine pour montrer le soutien des États-Unis au nouvelles autorités, dont il a salué «les progrès» dans l'élaboration de réformes économiques avec le Fonds Monétaire International (FMI)».

Au bord de l'asphyxie financière, le pays a requis l'aide de la communauté internationale. Fin mars, le FMI a donné son pré-accord pour un prêt de 14 à 18 milliards de dollars, qui est complété par des financements bilatéraux.

La crise dans le pays, auquel Moscou a menacé jeudi de couper le gaz, a été au coeur des discussions des grands argentiers de la planète réunis le week-end dernier à Washington pour l'assemblée générale du FMI et de la Banque mondiale.

Lundi, l'Union européenne a également formellement approuvé une aide financière de 1 milliard d'euros et une forte réduction des droits de douane pour soutenir l'Ukraine.

Ce prêt est destiné à aider l'Ukraine à faire face à ses obligations financières, et s'ajoute aux 610 millions d'une aide macro-financière qui a été approuvée par l'UE mais pas encore déboursée.

L'Union européenne a prévu une assistance financière totale de 11 milliards d'euros en faveur de l'Ukraine, dont le déblocage est conditionné à un accord avec le FMI. Ces mesures ont été décidées après la signature du volet politique d'un accord d'association entre l'UE et l'Ukraine début mars.

L'Union européenne et les États-Unis ont par ailleurs allongé leur liste noire comprenant des personnalités et entités pro-russes susceptibles de sanctions.

À l'issue de la tenue d'une réunion des grands argentiers des sept pays les plus industrialisés à Washington vendredi, Jack Lew a assuré qu'il y avait «un consensus large et fort au sein du G7 pour accroître les sanctions (...) en cas d'escalade de la part de la Russie».

«Il n'y avait aucune divergence», a-t-il insisté. «Le but est de montrer clairement à la Russie qu'elle doit reculer».

Lundi, les ministres européens des Affaires étrangères ont mis en cause  la Russie dans «l'escalade» survenue dans l'est de l'Ukraine au cours du week-end et l'ont menacée de nouvelles sanctions.

«Ce qui s'est produit au cours des dernières 48 heures est clairement une nouvelle escalade de la crise en Ukraine, et elle est très dangereuse», a déclaré le ministre britannique, William Hague, en arrivant à une réunion à Luxembourg.

Une réunion quadripartite entre l'Ukraine, la Russie, les États-Unis et l'Union européenne, est prévue le 17 avril à Genève, pour tenter de dénouer la crise internationale ukrainienne.