Le premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, a présenté vendredi la composition et le mandat de la commission censée tirer les leçons des attaques sanglantes du 22 juillet afin d'éviter que celles-ci puissent un jour se reproduire.

«Des milliers de personnes à travers le pays ont besoin d'aide et de soins. Pour elles, il est décisif d'obtenir une réponse aux questions: que s'est-il passé? Et pourquoi cela s'est-il passé?», a dit M. Stoltenberg, trois semaines jour pour jour après la tuerie perpétrée par Anders Behring Breivik.

«C'est aussi important pour nous en tant que nation. Nous devons tirer les enseignements de ces attaques terroristes. L'objectif, c'est que cela ne puisse pas se reproduire. L'objectif, c'est davantage de sécurité», a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

Rescapés et médias ont posé de nombreuses questions dans le sillage des attaques du 22 juillet qui ont fait au total 77 morts, notamment concernant le temps de réaction de la police pour arrêter le tueur et l'incapacité des services de sécurité à détecter l'extrémiste avant qu'il ne passe à l'acte.

«Il faut cartographier toutes les choses qui ont bien fonctionné (...) mais aussi ce qui n'a pas bien fonctionné, sans fard ni détour», a indiqué M. Stoltenberg.

La commission de 10 membres --qui n'est pas une commission d'enquête mais d'évaluation, a souligné le gouvernement-- sera présidée par la juriste Alexandra Bech Gjoerv.

Elle regroupera notamment deux anciens policiers, un ex-responsable des services de renseignement, un médecin, une chercheuse sur le terrorisme international et une enseignante de communication.

Ses travaux devront être bouclés d'ici au 10 août 2012.