Un membre du Front national en France, qui avait été candidat de ce parti d'extrême droite lors d'élections locales en mars, a été suspendu après avoir fait sur son blogue l'apologie d'Anders Behring Breivik, suspect du carnage en Norvège, a annoncé mardi la direction du parti.

Jacques Coutela «a été suspendu aujourd'hui de ses fonctions, dans l'attente de son passage devant la commission des conflits», chargée des questions disciplinaires et des sanctions, a indiqué le secrétaire général du Front national (FN), Steeve Briois, affirmant qu'il n'était qu'«un adhérent lambda».

Sur son blogue baptisé «la valise ou le cercueil», un texte -qui avait été retiré mardi- présentait Anders Behring Breivik comme un «résistant», «une icône», «le premier défenseur de l'Occident», ou encore un «Charles Martel 2».

«La raison de l'action terroriste du nationaliste norvégien: combattre l'invasion musulmane, voilà ce que l'on vous cache», disait ce billet, signé Jacques Coutela.

«Je n'ai pas écrit ces propos. Je les ai trouvés sur l'internet et publiés sur mon blogue, pour informer», a réagi Jacques Coutela, interrogé par l'AFP après l'annonce d'une plainte pour «incitation à la haine raciale» du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP).

M. Coutela, qui était candidat aux cantonales de mars 2011 dans le centre de la France, a ajouté qu'il ne cautionnait pas «le terrorisme, d'où qu'il vienne, même s'il vient de mes idées».

Par ailleurs, un cadre du Front national, Laurent Ozon, épinglé lundi par le Mouvement des jeunes socialistes pour ses commentaires sur Twitter après la tuerie, a indiqué à l'AFP qu'il ne ferait l'objet d'aucune sanction, mais que la présidente du FN, Marine Le Pen, lui avait rappelé «la ligne du parti».

Il avait posté samedi plusieurs messages sur Twitter en pointant une hausse de l'immigration en Norvège, semblant faire un lien avec la tuerie.

Le FN français, comme d'autres partis de cette famille politique en Europe, a pris soin de condamner les attaques qui ont fait 76 morts en Norvège, furieux d'être indirectement associé par certains responsables de gauche aux actes d'Anders Behring Breivik, ouvertement islamophobe.