L'avocat de James Holmes, l'auteur présumé de la fusillade ayant fait 12 morts dans un cinéma d'Aurora, au Colorado le 20 juillet, a fait référence, jeudi devant un tribunal fédéral, à l'éventuelle «maladie mentale» de son client, présent à l'audience.

Le bureau du procureur et l'avocat de James Holmes ont débattu de l'opportunité de rendre public l'accès aux documents sur l'enquête, le premier souhaitant le maintien de leur confidentialité, décidée par le juge William Sylvester lors d'une précédente audience, le second réclamant leur divulgation.

«Nous ne pouvons pas commencer à évaluer la maladie mentale de M. Holmes tant que nous n'avons pas toutes ces informations», a déclaré Dan King, qui a utilisé l'expression «maladie mentale» à deux autres reprises pendant l'audience, laissant penser qu'il pourrait plaider la folie pour son client.

Le jeune homme de 24 ans est accusé d'avoir tué 12 personnes et d'en avoir blessé 58, dans une salle bondée du multiplexe «Century 16» d'Aurora, dans la banlieue de Denver, lors d'une séance de minuit de The Dark Knight Rises, dernier volet de la trilogie «Batman».

James Holmes doit répondre de 142 chefs d'accusation, dont 24 de meurtre. Il est entré jeudi dans le tribunal menotté et accompagné de trois officiers, et arborait la même chevelure orange vif que lors des précédentes audiences. Il n'a fait aucune déclaration.

L'accès aux documents de l'enquête est également réclamé par les médias. «J'ai du mal à comprendre ce qui se passe dans cette procédure judiciaire», a avoué Steven Zansberg, l'avocat représentant les médias.

Le juge Sylvester n'a pas indiqué la date à laquelle il comptait rendre sa décision, mais une nouvelle audience a été fixée au 16 août.