Le candidat républicain à la présidentielle des États-Unis Mitt Romney a déclaré mercredi que plusieurs des armes possédées par l'auteur présumé de la fusillade du Colorado avaient été obtenues illégalement.

Il a aussi soutenu que d'éventuelles modifications aux lois n'empêcheraient pas ce genre de tragédies.

Or, les armes à feu dont se serait servi le suspect James Holmes pour abattre 12 personnes dans une salle de cinéma d'Aurora, au Colorado, ont toutes été achetées en conformité avec la loi américaine.

«Cette personne n'aurait pas dû avoir quelque type d'armes que ce soit, ni bombes et autres engins, et c'était illégal pour lui d'avoir toutes ces choses. Mais il les avait. Et nous pouvons parfois espérer que le seul fait de changer la loi fera en sorte que toutes les mauvaises choses s'évanouiront. Mais ce ne sera pas le cas», a déclaré M. Romney lors de son passage sur le plateau télévisé de NBC News.

James Holmes n'a enfreint aucune loi en se procurant un fusil d'assaut, un fusil de chasse et un pistolet Glock, et ses vérifications de casier judiciaire avaient été approuvées.

Le suspect aurait piégé son appartement d'Aurora avec plusieurs explosifs. On ignore s'il a obtenu le matériel pour ces bombes de façon illégale, mais la fabrication d'un tel engin explosif est contraire à la loi du Colorado.

L'animateur de NBC News, Brian Williams, a pressé M. Romney de questions quant à ses propos sur le contrôle des armes à feu à l'époque où il était gouverneur du Massachusetts. Le candidat républicain, qui devrait selon toute vraisemblance remporter l'investiture de son parti en Floride en août, avait endossé un projet de loi interdisant certaines armes d'assaut, du même type que celle qu'aurait utilisé James Holmes.

À l'époque, M. Romney avait qualifié ces fusils «d'instruments de destruction dont le seul objectif est de pourchasser et tuer des gens».

Interrogé sur ces commentaires, M. Romney a mentionné l'interdiction du Massachusetts mais a affirmé qu'il ne croyait pas que les lois actuelles doivent être modifiées.

«Je ne crois pas que l'Amérique ait besoin de nouvelles lois sur le contrôle des armes à feu. Il y a beaucoup de choses que ce jeune homme a fait qui sont contraires à la loi. Mais le fait que ce soit contraire à la loi n'a pas empêché que cela se produise», a-t-il soutenu.