Les ministres russe et chinois des Affaires étrangères ont appelé au calme sur la péninsule coréenne et demandé à toutes les parties d'éviter l'escalade, avant la tenue de manoeuvres militaires sud-coréennes, a indiqué dimanche le ministère chinois des Affaires étrangères.

«La Chine s'oppose fermement à toute action qui pourrait causer de la tension et aggraver la situation, et demande aux deux parties de la péninsule de faire preuve de calme et de modération», a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi lors d'une conversation téléphonique avec son homologue russe Sergei Lavrov.

La Corée du Sud et la Corée du Nord doivent «dialoguer et rester en contact, et éviter à tout prix toute action qui alimenterait les tensions», a ajouté le ministre, selon des propos rapportés par son ministère.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir dimanche à 11h à New York, pour examiner la situation dans la péninsule.

Séoul avait annoncé la semaine dernière qu'elle allait mener des exercices d'artillerie à tirs réels sur l'île de Yeonpyeong, bombardée fin novembre par la Corée du Nord et située en mer Jaune dans une zone disputée.

Les manoeuvres se dérouleront probablement lundi ou mardi, selon un porte-parole du ministère de la Défense sud-coréenne.

Cette annonce a provoqué la fureur de la Corée du Nord, qui a promis un «désastre» si Séoul ne renonçait pas à ces manoeuvres militaires avec tirs réels d'artillerie sur cette île sud-coréenne, revendiquée par le régime nord-coréen.

Pyongyang, qui avait bombardé Yeonpyeong le 23 novembre, faisant quatre morts, a menacé de lancer une attaque encore plus violente si les manoeuvres avaient lieu.

La Russie a demandé à Séoul de renoncer à ces exercices pour éviter une escalade des tensions avec la Corée du Nord. Les États-Unis ont eux jugé que ces manoeuvres ne menaçaient pas Pyongyang, qui ne devait pas en tirer le prétexte de «nouvelles provocations».