Les États-Unis ont demandé lundi une application plus stricte des sanctions de l'ONU contre la Corée du Nord du fait de ses activités nucléaires et du bombardement la semaine dernière visant une île sud-coréenne.

Les États-Unis attendent du comité des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU qu'il «intensifie ses efforts importants en cours afin de renforcer la mise en oeuvre des sanctions», a souligné l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU Susan Rice.

Elle a qualifié l'attaque nord-coréenne la semaine dernière contre l'île sud-coréenne de Yeongpyeong de «scandaleuse» et indiqué que les États-Unis allaient «travailler avec la communauté internationale pour maintenir la paix et la sécurité dans la région alors que simultanément nous sommes confrontés à la menace posée par les activités nucléaires en cours de la Corée du Nord».

Le comité des sanctions de l'ONU s'est réuni lundi pour discuter des efforts pour mettre en oeuvre les sanctions déjà en place contre la Corée du Nord depuis ses deux essais nucléaires en 2006 et 2009.

Illustrant une ligne dure des États-Unis à l'égard du régime de Kim Jong-il, Mme Rice a indiqué que son pays attendait du comité des experts sur les sanctions «d'intensifier leurs efforts importants pour renforcer la mise en oeuvre des sanctions».

Les sanctions prévoient un embargo sur les armes et un gel des avoirs ainsi qu'un embargo sur les voyages pour des entités et des individus liés au programme nucléaire nord-coréen.

L'ambassadrice a encore indiqué que les États-Unis comptaient «sur la Chine pour jouer un rôle directeur responsable pour maintenir la paix et la sécurité dans la région».

La Chine est le proche allié de la Corée du Nord et son principal partenaire commercial.

«C'est dans l'intérêt de la Chine, ainsi que dans celui des pays de la région et nous attendons d'eux qu'ils prennent des mesures cohérentes avec leurs obligations et avec toutes les obligations découlant des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse.

Les États-Unis n'ont pas encore déclaré leur intention s'agissant de la demande de la Chine pour des discussions à six sur la Corée du Nord dans les prochains jours à Pékin.

La Corée du Sud, les États-Unis, la Chine, la Russie et le Japon ont tenu des séances de discussions à six avec la Corée du Nord pour tenter de la persuader de renoncer à son programme nucléaire militaire. La Corée du Nord a claqué la porte de ces discussions en avril 2009.