Le bureau du président de la Corée du Sud a assuré vendredi ne pas avoir encore nommé un nouveau ministre de la Défense, en démentant une information donnée précédemment par l'agence nationale de presse Yonhap.

Au lendemain de la démission du ministre Kim Tae-Young, critiqué pour la réaction jugée trop faible de Séoul aux bombardements mardi par la Corée du Nord d'une île sud-coréenne, Yonhap avait annoncé vendredi la nomination à ce poste de Lee Hee-Won, conseiller du président chargé des questions de sécurité.

Mais le choix n'a pas encore été fait, selon la présidence. «Plusieurs candidats sont actuellement envisagés (pour ce poste)», a indiqué Hong Sang-Pyo, un responsable chargé des relations publiques à la présidence, dans un communiqué officiel.

Kim Tae-Young avait démissionné jeudi «pour endosser la responsabilité d'une série récente d'incidents», selon la présidence.

Le gouvernement sud-coréen a été la cible jeudi de critiques, de la part de la presse et de responsables politiques, sur sa riposte militaire jugée trop timorée après le bombardement par le régime de Pyongyang de l'île de Yeonpyeong, où 80 obus ont semé le chaos, faisant quatre morts.

La présidence a promis jeudi une «révision complète» de la politique de riposte militaire de Séoul, jusque-là trop «passive» face à l'armée nord-coréenne.

Devant l'inquiétude et surtout la colère des Sud-Coréens outrés par les quatre morts à Yeonpyeong, le président sud-coréen Lee Myung-Bak de plus annoncé un renforcement spectaculaire des moyens militaires dans les îles sud-coréennes de la mer Jaune, à l'ouest de la péninsule.

Pour la première fois depuis la guerre de Corée (1950-1953), la Corée du Nord a bombardé mardi une zone d'habitation civile de la Corée du Sud. Ces tirs d'obus ont fait quatre morts et une vingtaine de blessés sur l'île de Yeonpyeong et provoqué des tirs de riposte de la part de l'armée sud-coréenne.

Les États-Unis ont affiché mercredi leur soutien à la Corée du Sud et vont effectuer avec elle des manoeuvres aéronavales de dimanche à mercredi prochain, en y engageant un porte-avions.