Les États-Unis «n'accepteront pas une Corée du Nord dotée de l'arme atomique», a prévenu le secrétaire américain à la Défense Robert Gates samedi lors d'un discours à Singapour, dans le cadre d'une conférence annuelle régionale sur la sécurité.

Depuis l'élection du président américain Barack Obama en janvier, «la politique des États-Unis n'a pas changé: notre objectif est de nous assurer de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, et nous n'accepterons pas une Corée du Nord dotée de l'arme atomique», a-t-il affirmé.

«Le programme nucléaire nord-coréen constitue un danger pour la paix et la stabilité régionales», et «nous réaffirmons sans équivoque notre engagement à défendre nos alliés dans la région», a souligné le chef du Pentagone.

M. Gates a également averti le régime communiste de Pyongyang que Washington réagirait à la prolifération nucléaire.

«Le transfert d'armement ou de matériel nucléaire par la Corée du Nord à des États ou des acteurs non-étatiques serait considéré comme une grave menace pour les États-Unis et leur alliés. Et nous tiendrions la Corée du Nord pleinement responsable de tels actes», a-t-il souligné.

Depuis son nouvel essai nucléaire de lundi, condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU, la Corée du Nord, qui a menacé mercredi d'attaquer la Corée du Sud, a tiré six missiles à courte portée, dont un vendredi, selon Séoul.

Des photos prises par satellite ont en outre révélé des mouvements de véhicules sur deux sites de missiles en Corée du Nord, laissant penser que Pyongyang se préparait à lancer un engin balistique à longue portée, selon deux responsables américains de la Défense.

Dans ce contexte tendu, M. Gates, qui devait rencontrer dans la journée ses homologues japonais et sud-coréen lors d'une réunion tripartite, a assuré à Séoul et Tokyo qu'il pouvaient compter sur les États-Unis pour être «un partenaire pleinement préparé et capable d'assumer toutes les obligations prévues par nos alliances».