Les Nations unies vont prendre contact avec le géant américain des télécoms AT&T, accusé d'avoir aidé l'agence américaine de renseignement NSA à espionner des communications, a indiqué une porte-parole de l'institution lundi.

Selon le New York Times et le site d'investigation ProPublica, qui décodent des documents de l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden, AT&T, qui est le fournisseur d'accès internet de l'ONU, a donné accès à des milliards d'emails et autres données à l'agence, parmi lesquels ceux du siège des Nations unies.

«Il y aura des contacts avec AT&T», a confirmé Vannina Maestracci. «L'inviolabilité des Nations unies est clairement établie par la loi et nous AT&Tendons des États membres qu'ils agissent en accord (avec elle) et qu'ils respectent et protègent cette inviolabilité».

Mme Maestracci a également rappelé que l'ONU a par le passé reçu l'assurance des États-Unis qu'ils ne surveillaient pas les communications des Nations unies.

Selon les deux médias, AT&T est décrite dans les documents comme une société «extrêmement coopérative» et qui a démontré «une grande volonté de collaborer» avec la NSA.

On ignore, selon le New York Times, si le programme décrit par les documents, qui datent de 2003 à 2013, est encore actif aujourd'hui.