La directrice de l'agence chargée de la gestion des fonctionnaires américains a démissionné vendredi au lendemain de la révélation d'un piratage massif portant sur les données personnelles de plus de 20 millions de personnes.

Selon les informations rendues publiques jeudi par le gouvernement, les informations de 21,5 millions de personnes, qui pour la plupart avaient fait l'objet d'une vérification de leurs antécédents pour accéder à un poste dans l'administration, ont été piratées.

Leurs éventuels antécédents judiciaires, mais également des informations sur leur état de santé ou leurs finances font partie des éléments piratés.

«Ce matin, j'ai offert ma démission au président qui l'a acceptée», a indiqué dans un communiqué Katherine Archuleta, directrice de l'Office of Personnel Management, jugeant que cette décision s'imposait pour «permettre à l'agence de surmonter les défis actuels».

Selon l'administration américaine, il s'agit d'un incident «distinct mais lié» à celui, révélé début juin, touchant les données personnelles de quatre millions d'employés fédéraux.

Plusieurs médias américains avaient alors montré la Chine du doigt, Pékin dénonçant de son côté des allégations «irresponsables et sans fondement».

La Maison-Blanche a cependant toujours refusé de s'exprimer sur ce point. «Le fait que nous ne donnions aucune information publiquement ne veut pas dire que nous ne prenons pas des mesures», a expliqué jeudi Michael Daniel, coordinateur pour la cybersécurité au sein du Conseil de sécurité nationale (NSC).

Le piratage informatique envenime depuis longtemps les relations diplomatiques entre Washington et Pékin.

Fin juin, lors d'une rencontre à Washington avec de hauts responsables chinois, le secrétaire d'État américain John Kerry s'est dit «profondément préoccupé par les questions de cybersécurité», évoquant en particulier des «dommages causés aux entreprises américaines».