L'avocat d'Edward Snowden a qualifié lundi de «conjectures» les publications dans la presse suisse suggérant que l'ex-consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA), réfugié en Russie, pourrait déménager en Suisse sans craindre d'être extradé automatiquement vers les États-Unis.

L'agence de presse suisse ATS a annoncé dimanche que M. Snowden, qui avait obtenu fin août un permis de résidence de trois ans en Russie, ne risquerait pas une extradition automatique vers les États-Unis, s'il venait en Suisse.

Selon un rapport du ministère public de la Confédération helvétique (MPC), cité par l'agence, la Suisse ne livrerait pas le fugitif, inculpé d'espionnage aux États-Unis, si l'objet de la demande d'extradition «revêt principalement un caractère politique d'après la conception suisse».

«Il y a certaines spéculations auxquelles nous ne réagissons pas», a déclaré Anatoli Koutcherena, l'avocat de M. Snowden, à la radio russe d'information Rousskaïa sloujba novosteï.

Le statut d'Edward Snowden est «bien défini pour aujourd'hui, il a un permis de résidence et il réside en Russie», a souligné l'avocat.

M. Snowden avait transmis à la presse des dizaines de milliers d'éléments prouvant l'étendue des activités de la NSA, révélations qualifiées «d'actes de trahison» par le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants américaine.

Recherché pour espionnage et vol de documents qui sont la propriété de l'État, l'informaticien risque jusqu'à 30 ans de prison aux États-Unis.