Les derniers documents à avoir été coulés par Edward Snowden, l'ex-informaticien de l'Agence de sécurité nationale des États-Unis (NSA), démontrent que les agences du renseignement britannique et américaine ont surveillé les communications de centaines de cibles dans 60 pays, dont un premier ministre israélien et de hauts représentants européens, a rapporté vendredi The Guardian.

Selon le quotidien britannique, un document datant de 2009 prouve que l'agence britannique GCHQ a collaboré avec la NSA pour cibler une adresse courriel appartenant à l'ex-premier ministre israélien Ehud Olmert.

Parmi les autres cibles visées figurent un haut responsable de l'Union européenne en charge de la politique sur la concurrence, les communications du gouvernement allemand et le groupe Thales, une entreprise de la défense appartenant en partie au gouvernement français.

Si ces allégations s'avèrent, les gestes posés par les agences américaine et britannique sont «inacceptables et méritent notre plus ferme condamnation», a affirmé vendredi une porte-parole de l'Union européenne, Pia Ahrenkilde.

Selon Mme Ahrenkilde, de tels comportements sont à l'opposé de ce que l'UE attend de la part de ses partenaires stratégiques, à plus forte raison lorsqu'il s'agit d'États membres du bloc européen.

La Grande-Bretagne est l'un des 28 membres de l'UE.

Le Guardian a aussi indiqué que le programme de développement de l'ONU pour les enfants, l'UNICEF, avait également été espionné, de même que plusieurs dirigeants africains dont les noms n'ont pas été mentionnés.