Le président français François Hollande a indiqué jeudi qu'un dialogue était engagé «au plus haut niveau» pour établir «un code de bonne conduite» entre alliés en matière d'interception de données et communications, selon des parlementaires reçus à l'Élysée.

Le chef de l'État français recevait jeudi la Délégation parlementaire au renseignement à la suite des révélations sur les opérations d'espionnage de l'agence de sécurité américaine, la NSA.

Le président Hollande a «exprimé ses vives préoccupations et formulé des demandes précises auprès du président Obama», a indiqué dans un communiqué le sénateur Jean-Pierre Sueur, président de la délégation.

«Il a en particulier demandé l'élaboration d'un code de bonne conduite entre alliés» et indiqué qu'un dialogue à ce sujet «était d'ores et déjà engagé au plus haut niveau», a-t-il ajouté.

Selon plusieurs grands journaux européens, la NSA aurait intercepté massivement des données et communications émanant de pays alliés des États-Unis et de leurs dirigeants.

Mercredi, le patron de la NSA, le général américain Keith Alexandera, avait proposé de «s'asseoir» avec les Européens afin de mieux coopérer en matière de cybersécurité et d'antiterrorisme.

«Ce partenariat avec l'Europe est absolument important. Mais cela doit s'effectuer avec tout le monde autour de la table en mettant de côté tout sensationnalisme», avait-il plaidé.