Depuis près de trois ans, l'Agence nationale de la sécurité (NSA) a utilisé les données qu'elle recueille afin d'identifier les liens sociaux de certains citoyens américains, permettant au gouvernement d'identifier leurs associés, l'endroit où ils se trouvent à certains moments, leurs compagnons de voyage et autres informations de nature personnelle, a révélé le New York Times sur son site web samedi.

Citant des documents fournis par Edward Snowden, un ancien informaticien ayant travaillé pour la NSA, le quotidien new-yorkais a rapporté que l'Agence a commencé à analyser les appels téléphoniques et les sessions de courriel en novembre 2010. L'objectif était d'examiner les réseaux d'associations de certains Américains à des fins de renseignements étrangers après que des responsables de la NSA eurent levé l'interdiction sur cette pratique.

Le Times ajoute qu'une note de service de l'agence d'espionnage, émise en janvier 2011, précisait que ce changement de politique avait comme objectif d'aider l'agence à «découvrir et suivre» les liens entre des cibles de renseignement outre-mer et des gens aux États-Unis.

Les documents fournis par M. Snowden indiquent que la NSA peut bonifier les données de communication avec du matériel venant de sources publiques, commerciales, et autres, incluant les codes bancaires, les informations relatives aux assurances, les profils Facebook, les listes de passagers, les registres électoraux, les données de location GPS ainsi que les informations foncières et fiscales, a également révélé le journal.

Des responsables de la NSA ont refusé de préciser le nombre d'Américains ayant été pistés, incluant ceux n'ayant rien à se reprocher, a ajouté le Times.