Les services secrets allemands ont rejeté dimanche les accusations d'un échange massif de données entre eux et la NSA, après la parution d'un article affirmant qu'ils utilisaient un logiciel de surveillance des services américains.

«Je rejette les spéculations selon lesquelles l'Office de protection de la Constitution prélève grâce à un logiciel fourni par la NSA des données en Allemagne et les transmet aux É.-U. ou reçoit des données des É.-U.», a dit le président de l'Office allemand, Hans-Georg Maassen, cité dimanche par l'hebdomadaire allemand Bild am Sonntag.

Il réagissait ainsi à un article paru dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel de dimanche selon lequel l'Office de protection de la Constitution et les services secrets allemands (BND) utilisent un logiciel de surveillance de la NSA, baptisé «XKeyscore».

«L'Office de protection de la Constitution teste le logiciel mentionné par le Spiegel, mais ne l'utilise pas pour l'instant pour son travail», a dit M. Maassen dans Bild am Sonntag.

Le chef des services secrets allemands (BND), Gerhard Schindler, a également rejeté l'idée d'un échange massif de données entre les services américain et allemand, dans Bild am Sonntag.

«Il n'y a pas chaque mois une transmission par le BND de millions de données en provenance d'Allemagne à la NSA», a-t-il dit. Il a cependant reconnu qu'en 2012, il avait été «transmis des données concernant deux citoyens allemands».

Selon Der Spiegel, qui fonde ses informations sur des documents confidentiels des services secrets américains, le logiciel de surveillance de la NSA, baptisé «Xkeyscore», permet notamment de voir quel mot clé une personne suspectée aurait entré dans un moteur de recherche.

Et ce logiciel pourrait même, du moins partiellement, saisir des contenus de communications, selon Der Spiegel.