Jusqu'ici, 271 ressortissants canadiens ont été accueillis à l'aéroport Montréal-Trudeau en provenance d'Haïti, dont 81 provenant d'autres provinces. Les autres étaient tous Québécois.

Le ministre de la Sécurité publique Jacques Dupuis a brossé ce portrait de l'opération de rapatriement des Canadiens à la suite du séisme en Haïti, vendredi, au cours d'une rencontre avec la presse, à l'hôtel même où ces ressortissants sont accueillis, tout près de l'aéroport.

Trois avions sont arrivés déjà.

Lorsqu'ils arrivent, les gens sont pris en charge par la Croix-Rouge canadienne sur le tarmac, a expliqué le ministre de la Sécurité publique. Ils sont transportés à l'hôtel par un autobus de la Société de transport de Montréal, puis leurs besoins sont évalués au centre de coordination.

Des 271 rapatriés, cinq ont dû être hospitalisés. Ceux qui n'avaient que des blessures mineures ont été traités à l'hôtel, par des paramédics.

Du soutien psychologique leur a été offert, des vêtements chauds et même une aide pour ceux qui avaient rapidement besoin d'argent, a précisé le ministre Dupuis.

Les Canadiens provenant des autres provinces ont été hébergés au même hôtel près de l'aéroport en attendant un vol vers leur destination.

Ceux qui avaient des membres de leur famille dans la région de Montréal, bien sûr, les ont retrouvés.

Québec et la Croix-Rouge attendaient quatre autres avions, un à 18h00 vendredi, deux cette nuit et un samedi matin. Environ 400 passagers devaient être à bord de ces avions.

«Nous nous attendons, de façon très réaliste, à être ici pendant plusieurs semaines, bien sûr, puisqu'il y a un chiffre approximatif de 6000 ressortissants canadiens en Haïti, a dit M. Dupuis. Evidemment, il y a des gens qui manquent à l'appel et nous nous attendons à être ici pendant un bon bout de temps.»

Le ministre de la Sécurité publique a rapporté recevoir plusieurs offres d'aide de la part d'ingénieurs, architectes et autres travailleurs prêts à aller aider en Haïti. Il a invité ces travailleurs à faire connaître leur intérêt en appelant Services Québec ou en s'inscrivant sur le site Internet, sous l'onglet «séisme Haïti». Eventuellement, ces travailleurs spécialisés pourront être appelés, lorsque le moment de reconstruire à Port-au-Prince sera venu.

Quant aux policiers, pompiers, paramédics, c'est-à-dire des travailleurs dont Haïti a besoin immédiatement, le ministre Dupuis a précisé que plusieurs étaient prêts à partir, mais qu'ils attendaient l'aval du gouvernement canadien qui s'affairait à trouver un avion approprié, pouvant atterrir à Port-au-Prince.

Le ministre n'a pas voulu s'avancer à savoir si les futurs avions en partance d'Haïti pourront ramener à leur bord des Haïtiens blessés ou des Haïtiens ayant de la famille au Québec. «Je préférerais laisser les ministres de l'Immigration respectifs, Yolande James, du Québec, et M. (Jason) Kenney, du fédéral, continuer leurs discussions», a-t-il répondu.