Une pluie tropicale a réveillé à l'aube jeudi une grande partie des 1,2 million d'Haïtiens qui vivent dans des abris de fortune depuis le séisme du 12 janvier et qui attendent désespérément les tentes promises par la communauté internationale.

Cette forte pluie a notamment rendu inutilisable une école mise en place par une organisation israélienne dans un immense camp installé sur un terrain de golf de la capitale haïtienne.

Le sol de l'établissement, installé dans plusieurs grandes tentes, a été recouvert de boue et les travailleurs humanitaires effectuaient des réparations pour renforcer les structures endommagées et rouvrir au plus vite l'école.

La saison des pluies, qui précède celle des ouragans en juin, commence habituellement vers le mois d'avril en Haïti mais de fortes averses tombent déjà sur Port-au-Prince, suscitant l'inquiétude des secours.

«Nous avons besoins de latrines, de tentes de campagne, de toiles en plastique pour que les gens puissent se couvrir. Les pluies arrivent déjà et je crois que nous n'allons pas pouvoir protéger toutes ces personnes à temps», a déclaré lors d'une réunion en Espagne le chef par intérim de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah), Edmond Mulet.