La Banque mondiale a plaidé mercredi pour un «renforcement des capacités du gouvernement d'Haïti dans le cadre de la reconstruction» du pays frappé le 12 janvier par un violent séisme qui a fait plus de 217 000 morts, selon le dernier bilan fourni par les autorités.

«C'est important de créer un mécanisme qui permette de renforcer l'État durant ce processus de reconstruction», a plaidé Francis Ghesquiere, envoyé spécial de la Banque mondiale en Haïti.

Dans le cadre de la reconstruction du pays, la Banque mondiale souhaite avoir un rôle d'appui à la coordination de la mobilisation et de la gestion des fonds qui seront apportés par les pays et les institutions, a indiqué M. Ghesquiere dans un entretien à l'AFP.

«On sait qu'il y aura des moyens importants qui seront mobilisés pour soutenir Haïti, ce qui est important c'est de mettre un mécanisme pour éviter une fragmentation des offres», a expliqué l'envoyé spécial de la Banque mondiale.

«Pour sa part, l'institution peut jouer un rôle d'agent fiduciaire, aider le gouvernement à faire un montage financier et administratif», a ajouté M. Ghesquiere.

Il a d'autre part assuré que la question de la corruption restait au coeur de l'action de la Banque mondiale.

«On ne peut pas se permettre de dépenser l'argent des contribuables allemands, américains ou français sans mettre en place et respecter des mécanismes de contrôle. Au-delà de la reconstruction propre, c'est un aspect qui sera au coeur de la réforme et du renforcement du système administratif haïtien», a soutenu Francis Ghesquiere.

La Banque mondiale a fait un don de 100 millions de dollars aux autorités haïtiennes comme contribution aux efforts internationaux pour faire face à l'urgence créée par le tremblement de terre du 12 janvier.