L'UE a promis lundi de consacrer un montant proche du demi-milliard d'euros pour aider Haïti à faire face à court et à long termes aux conséquences du séisme qui l'a frappé, au cours d'une réunion de ses ministres de l'Aide au développement.

En réponse à l'appel des Nations unies, les pays européens se sont engagés à apporter au niveau national 92 millions d'euros au titre de l'aide humanitaire d'urgence. La Commission s'est elle engagée lundi à porter son effort à 30 millions d'euros, contre trois millions d'euros jusqu'ici. «L'UE a signalé sa volonté de fournir encore davantage d'assistance humanitaire en réponse à de nouveaux besoins», souligne un document adopté par les ministres.

Par ailleurs, environ 107 millions d'euros seront tirés du budget de l'UE pour l'aide d'urgence non humanitaire, centrée en particulier sur la reconstruction des infrastructures gouvernementales, a précisé à la presse un haut fonctionnaire européen.

Il corrigeait ainsi à la hausse une évaluation de 100 millions d'euros mentionnée dans le document adopté par les ministres à l'issue de leur réunion.

Ces 107 millions d'euros tirés du budget européen sont principalement des fonds déjà existants qui seront «redirigés» vers l'aide d'urgence à Haïti, a précisé ce haut fonctionnaire.

La Commission a en outre proposé d'envoyer une équipe d'experts européens sur place «pour évaluer les besoins les plus urgents», et apporter de l'aide aux autorités haïtiennes.

Enfin, Bruxelles va consacrer 200 millions d'euros pour la reconstruction du pays sur le moyen et le long termes, tirés du budget de l'UE, selon le document adopté lundi.

Sur ce point, les gouvernements européens n'ont pas souhaité «à ce stade» s'engager sur une contribution chiffrée globale, à titre national, selon un diplomate européen.

Pour le moment, l'ensemble des contributions européennes de court et moyen termes s'élève donc à 429 millions d'euros.

Dans leur déclaration, les États européens appellent aussi «à la tenue, en temps utile et une fois que les besoins non urgents auront été pleinement évalués, d'une conférence internationale».

À cet égard, ils se réjouissent du lancement d'une action coordonnée par l'ONU et la Banque mondiale des besoins «post-catastrophe» du pays.