La République dominicaine est sortie indemne de l'important séisme qui a dévasté la capitale d'Haïti, Port-au-Prince, mardi, mais des spécialistes préviennent que la populaire destination touristique ressentira vraisemblablement les contrecoups sociaux et économiques du tremblement de terre.

Certains observateurs familiers avec les deux pays qui partagent l'île d'Hispaniola craignent que le séisme puisse exacerber les tensions raciales existantes, affecter les ressources gouvernementales limitées et décourager les touristes en mal de soleil de fréquenter les plages et centres de villégiature dominicains.

Les autorités dominicaines n'ont pas tardé à faire savoir jeudi que les activités se poursuivaient comme si de rien n'était dans le pays antillais, qui séduit chaque hiver bon nombre de voyageurs canadiens grâce à ses rives sablonneuses, sa mer couleur d'azur et ses températures tropicales.

Le ministre du Tourisme de la République dominicaine, Francisco Javier Garcia, a annoncé jeudi par voie de communiqué que le pays rendait ses installations médicales disponibles aux victimes du séisme et permettait aux organismes de secours internationaux de se rendre en Haïti via ses aéroports et ports. Il a ajouté que les systèmes de transport, réseaux de communications, hôtels et centres de villégiature dominicains n'avaient subi aucun dommage.

Le ministre a également assuré que le pays était en mesure d'accueillir les touristes.

Cette annonce n'a toutefois pas été assez rapide aux yeux de certains voyageurs. Charlie Dimartino, de l'agence de voyage torontoise Polo Travel, a indiqué avoir enregistré sa première annulation dès le lendemain du séisme qui a semé la dévastation à Port-au-Prince, détruisant un grand nombre d'immeubles et laissant sans nourriture, eau ou toit des milliers de personnes, en plus d'avoir fait des dizaines de milliers de morts, voire davantage.

M. Dimartino a dit craindre que d'autres voyageurs renoncent à se rendre en République dominicaine, de la même façon que le virus H1N1 a découragé de nombreuses personnes à se rendre au Mexique, l'an dernier.