La GRC affirme qu'elle est toujours à la recherche de ses deux policiers qui manquent à l'appel dont Douglas Coates, chef de police de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (MINUSTAH).

«Il y a de nombreux rapports et spéculations au sujet de cette crise et l'état de nos deux membres qui manquent à l'appel. Toutefois, veuillez prendre en considération que nos efforts se poursuivent afin de retrouver les deux membres de la GRC: Douglas Coates d'Ottawa et Mark Gallagher de la Nouvelle-Écosse», a déclaré ce matin le commissaire de la GRC William J.S. Elliott dans un communiqué.«Le chef du contingent canadien est en communication avec les Forces canadiennes et les Nations Unies concernant les recherches. Nous faisons tout en notre pouvoir, dans des circonstances exceptionnelles, pour trouver les deux membres qui manquent, et nous attendons également des ressources supplémentaires pour nous aider dans notre tâche», a-t-il ajouté.

Plusieurs sources ont affirmé à La Presse que le puissant séisme qui a frappé Haïti aurait coûté la vie aux deux policiers. Le surintendant Coates se serait trouvé à l'intérieur du Christopher Hotel - qui servait de quartier général à la MINUSTAH - lorsque l'immeuble de cinq étages s'est effondré.

La femme du sergent Gallagher, Lisa, a pour sa part affirmé à la chaîne CTV hier qu'elle avait parlé à son mari environ 30 minutes avant les premières secousses. À ce moment, il se serait trouvé dans un édifice de deux étages d'une base de l'ONU de Port-au-Prince. Elle est sans nouvelles depuis.

Pour l'instant l'ONU fait état de 36 victimes au sein de son personnel et près de 200 employés sont toujours portés disparus dans les ruines du Christopher Hotel. De plus, 73 personnes sont blessées. Le chef de la mission, Hedi Annabi et son principal adjoint, Luis Carlos da Costa, figurent toujours parmi les personnes disparues sous les décombres.

«Quatre policiers, 19 militaires et 13 civils sont décédés», a déclaré jeudi le porte-parole de la Mission des Nations Unies (Minustah) à Port-au-Prince, David Wimhurst, dans une vidéoconférence depuis Port-au-Prince en liaison avec le siège des Nations Unies à New York.

Selon un document de l'ONU cité par l'Associated Press, les quatre policiers décédés sont un Argentin, un Burkinabé, et deux Nigériens.

D'après David Wimhurst, environ 160 employés onusiens haïtiens et étrangers sont toujours portés disparus, ainsi que 18 policiers et dix membres du personnel militaire.

Au milieu du chaos, un policier estonien de la force onusienne a été dégagé vivant des décombres jeudi matin. Tarmo Joveer était couvert de poussière, déshydraté, mais «est sorti indemne», a ajouté M. Wimhurst, heureux de ce «petit miracle» dans une «nuit qui en a apporté peu».

Avec Associated Press