Le séisme dévastateur qui a frappé Haïti mardi a provoqué la mort de «dizaines de milliers» de personnes et causé des dégâts d'une étendue «inimaginable», a jugé jeudi la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, sur les chaînes de télévisions américaines.

«Nous savons déjà que (les morts) se compteront par dizaines de milliers (...). La zone (du séisme) a été très durement touchée. Cette zone est une des plus peuplées d'Haïti», a dit Mme Clinton sur MSNBC, au sujet du tremblement de terre qui a frappé Port-au-Prince, la capitale surpeuplée. Le tremblement de terre d'une magnitude 7 a provoqué des dégâts «d'une étendue inimaginable», a encore lancé Mme Clinton sur une autre chaîne, CBS.

Les États-Unis collaborent «étroitement avec le gouvernement haïtien» pour tenter de venir en aide aux milliers de victimes du désastre, a souligné la chef de la diplomatie américaine qui a annulé un voyage dans le Pacifique pour rentrer à Washington suivre la crise qui touche le pays caribéen.

Toujours sur CBS, Mme Clinton en a appelé à la «générosité» de ses compatriotes, les exhortant à faire des dons.

La cellule mise en place par le département d'État a déjà levé «environ trois millions de dollars», a-t-elle rapporté.

La veille, son époux, l'ancien président Bill Clinton, avait également lancé un appel aux contributions financières, «même un ou deux dollars», pour parer aux urgences après le violent séisme.

Jeudi, dans les colonnes du Washington Post, M. Clinton a jugé que le désastre se classait parmi les «pires catastrophes humanitaires dans l'histoire du continent américain».

«Les premières estimations montrent que près de trois millions de personnes --soit un tiers de la population haïtienne-- ont besoin d'assistance», écrit M. Clinton qui occupe le poste d'envoyé spécial des Nations unies pour Haïti.

«Ce dont Haïti a le plus besoin, c'est d'argent pour (acheter) de l'eau, des vivres, des abris et du matériel médical de base», a affirmé Bill Clinton.

Les autorités haïtiennes n'ont pas encore avancé de bilan humain de la catastrophe. Mais selon le premier ministre Jean-Max Bellerive, il pourrait largement dépasser les 100 000 morts.