Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a entamé dimanche une visite au Japon et il s'est rendu dans la zone de la centrale nucléaire de Fukushima, gravement endommagée par un tsunami le 11 mars.

M. Ban est un des plus hauts responsables étrangers à se rendre dans la zone sinistrée par un tremblement de terre de magnitude 9, suivi d'un tsunami qui a déclenché le plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl en 1986.

«Je voulais me rendre au Japon le plus rapidement possible après la tragédie du 11 mars pour exprimer la solidarité et la profonde sympathie ressenties par le monde entier envers le peuple de votre grand pays», avait déclaré le secrétaire général de l'ONU la semaine dernière en annonçant son voyage.

Lundi, M. Ban doit notamment se rendre sur la plage d'Haragama, à Soma, à environ 40 km au nord de Fukushima Daiichi (Fukushima numéro 1). Une zone d'exclusion de 20 km est toujours en vigueur autour de la centrale où les fuites radioactives continuent.

Ban Ki-moon doit aussi visiter un centre pour réfugiés et parler avec des élèves d'un lycée de la ville de Fukushima. Environ 85 000 personnes ont été évacuées de la zone sinistrée et vivent dans des abris provisoires.

À Tokyo, le secrétaire général de l'ONU s'entretiendra plus tard dans la journée de lundi avec le premier ministre Naoto Kan et le ministre des Affaires étrangères, Takeaki Matsumoto.

Environ 21 000 personnes sont mortes ou sont toujours portées disparues après le séisme et le tsunami qui l'a suivi.

Cinq mois après la catastrophe, les autorités japonaises et l'opérateur privé de la centrale, Tokyo Electric Power Co (TEPCO), luttent toujours pour stabiliser les trois réacteurs entrés en fusion à la suite du tsunami. Des taux de radioactivité mortels ont encore été enregistrés sur le site la semaine dernière, ce qui retarde les travaux et les rend plus difficiles.

M. Ban a annoncé la tenue d'une conférence sur la sécurité nucléaire le 22 septembre en marge de l'Assemblée annuelle des Nations unies à New York.

Après le Japon, le chef de l'ONU doit se rendre en Corée du Sud, son pays d'origine, le 9 août.