Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a assuré mercredi que son pays continuerait d'utiliser l'énergie nucléaire, malgré la catastrophe au sein de la centrale de Fukushima, plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl il y a 25 ans.

«Nous continuerons d'utiliser l'énergie nucléaire», a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse, ajoutant que cet usage devait s'accompagner de mesures de sécurité renforcées.

«Tout d'abord, une révision exhaustive (de l'utilisation de l'énergie nucléaire) est nécessaire. Tout doit partir de là», a ajouté le chef du gouvernement.

Les réacteurs arrêtés pour révision pourront recommencer à fonctionner dès qu'ils seront déclarés sûrs, a-t-il précisé.

«Je pense que nous permettrons à ceux équipés de mesures de sécurité d'urgence de reprendre leurs opérations», a-t-il dit.

La question d'un éventuel abandon de l'énergie nucléaire n'est pas aujourd'hui ouvertement débattue sur la scène politique japonaise.

M. Kan a cependant précisé que le Japon devait désormais revoir les fondements de sa politique énergétique à long terme.

Situé au confluent de quatre plaques tectoniques, le Japon subit plus de 20% des secousses les plus violentes recensées sur Terre.

Le 11 mars, un séisme de magnitude 9 et un tsunami géant ont dévasté le nord-est de l'archipel et fait plus de 25.000 morts et disparus, drame le plus meurtrier depuis le tremblement de terre de Kobe (centre-ouest) qui a tué quelque 6.400 personnes en 1995.

L'archipel comptait une cinquantaine de réacteurs nucléaires opérationnels avant le désastre du 11 mars. L'énergie atomique fournit un peu moins de 30% de l'électricité consommée dans le pays.