Le complexe nucléaire de Fukushima au Japon connaît «un lent rétablissement» après avoir subi de plein fouet le séisme et le tsunami dévastateurs du 11 mars, mais un gigantesque travail reste à faire, ont estimé mardi des experts américains.

«Les informations actuelles dont nous disposons laissent penser que la centrale connaît un lent rétablissement après l'accident», a dit Peter Lyons, sous-secrétaire américain par intérim chargé du Bureau de l'Énergie nucléaire au ministère de l'Énergie, devant une commission du Sénat.

Mais «un refroidissement durable des réacteurs et des piscines - contenant le combustible nucléaire usé - est essentiel durant cette période et n'a pas encore été rétabli de façon adéquate», a-t-il ajouté, jugeant «qu'une vaste opération de nettoyage reste évidemment à faire».

«Il y a encore un grand nombre d'obstacles à surmonter pour que la centrale nucléaire retrouve une stabilité, mais je pense que les choses vont dans la bonne direction», a dit pour sa part devant la presse William Borchardt, un haut responsable de la Nuclear Regulatory Commission (NRC), la commission américaine de régulation nucléaire. Il a aussi témoigné devant la commission de l'Énergie et des ressources naturelles du Sénat.

Peter Lyons a également indiqué aux sénateurs que le ministère américain de l'Énergie mettait à la disposition du Japon des robots résistant aux radiations et avait formé des techniciens japonais à leur utilisation.

Ces robots devraient permettre de recueillir des informations utiles sur les réacteurs dans des endroits où la radioactivité est trop élevée pour que des personnes puissent y accéder.

William Borchardt a en outre indiqué que les États-Unis tireraient les enseignements de l'accident de Fukushima, rappelant que la NRC entamait un examen de 90 jours de la situation des 104 réacteurs américains en activité.

«Cet examen évaluera toutes les informations actuellement disponibles concernant l'accident nucléaire au Japon pour identifier immédiatement et à brève échéance tout problème pouvant potentiellement affecter les 104 réacteurs des États-Unis, y compris les piscines de stockage de combustible usé», a-t-il dit.