Les secouristes ne parvenaient pas, lundi, à fournir assez de vivres aux centaines de milliers de personnes sans logis depuis le séisme, dont plusieurs sont situées dans des préfectures difficilement accessibles par la route.

«Les gens survivent avec très peu d'eau et de nourriture. Les secours n'arrivent tout simplement pas», a déclaré Hajime Sato, responsable rattaché à la préfecture d'Iwate, dans le nord-est du pays, l'une des régions les plus dévastées.

Selon lui, le gouvernement est débordé par l'ampleur de la crise humanitaire qui s'abat sur le Japon. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées depuis vendredi.

«Nous avons demandé au gouvernement de nous fournir de l'eau et de la nourriture, mais nous n'avons reçu que 10% des quantités nécessaires. Nous sommes patients, car tout le monde dans les zones dévastées souffre présentement. Nous manquons de tout. Et nous manquons de cercueils.»

Dans la ville de Sendai, l'une des plus frappées par le séisme et le tsunami, les gens font la file pour obtenir de l'essence.

«J'ai perdu espoir, a confié à la chaîne NHK un travailleur de la construction nommé Hajime Watanabe, en file depuis des heures devant la station-service fermée. Je n'ai jamais imaginé vivre une telle situation. J'avais une bonne vie avant. Maintenant, nous n'avons plus rien. Plus de gaz, plus d'électricité, plus d'eau.»

Tokyo au ralenti

Le centre-ville de Tokyo avait des airs de ville morte, mardi matin (heure locale). Le gouvernement avait demandé à la population de limiter la consommation d'énergie. Bien des commerces et bureaux étaient fermés ou fonctionnaient au ralenti.

Plusieurs épiceries ont été prises d'assaut par les citoyens, qui faisaient des stocks de nourriture et d'eau. Une boutique d'équipement de camping, dans le quartier Shinjuku, a épuisé son stock de brûleurs portatifs fonctionnant au propane.

- Avec l'AP et de l'AFP