Six mille habitants des environs d'une centrale nucléaire ont été appelés à évacuer dans la préfecture de Fukushima (nord-est du Japon) quelques heures après le violent tremblement de terre qui a frappé la région vendredi, ont annoncé les autorités locales.

Le gouverneur de la région a demandé l'évacuation des résidents d'une zone de trois kilomètres de rayon autour de la centrale Fukushima n°1.

Les eaux de refroidissement de l'installation nucléaire ont baissé à un niveau inquiétant, mais un camion équipé du matériel adéquat pour rétablir la situation est rapidement arrivé sur les lieux, a affirmé l'agence Jiji, et le gouvernement a affirmé vers 4H30 GMT que la situation était «sous contrôle».

Des troupes des Forces d'auto-défense (le nom de l'armée japonaise) en tenue de protection nucléaire (NBC) ont toutefois été dépêchées sur les lieux pour vérifier la situation.

Par ailleurs, selon Kyodo, un incendie a touché un bâtiment abritant une turbine dans la centrale nucléaire d'Onagawa (préfecture de Miyagi, nord-est), mais le sinistre a été éteint, a précisé l'agence de presse nippone.

Aucune fuite radioactive n'a été détectée dans les sites nucléaires des préfectures touchées dans les heures suivant les plus fortes secousses, ont affirmé les autorités.

La compagnie Tohoku Electric Power, qui exploite la centrale d'Onagawa et aussi celle de Fukushima (nord de Tokyo), n'a pas non plus détecté de problème radioactif.

Un total de 11 réacteurs se sont automatiquement arrêtés lors du tremblement de terre, selon le ministère de l'Industrie.

La secousse la plus destructrice, d'une magnitude de 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS), s'est produite à 24,4 km de profondeur à 14h46 (05h46 GMT) et à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi.

Ressentie très fortement à Tokyo (qui se situe à moins de 400 kilomètres de l'épicentre), elle a été suivie de nombreuses importantes répliques.

La centrale la plus importante, Kashiwazaki-Kariwa, dans la préfecture centrale de Niigata, plus éloignée de l'épicentre, restait quant à elle opérationnelle.

Quelque 4,4 millions de foyers étaient privés d'électricité dans le nord-est du Japon, selon Tohoku Electric Power.