Les deux sociétés constituant l'empire du magnat des médias Rupert Murdoch ont annoncé lundi que le ministère américain de la Justice (DoJ) avait renoncé à les poursuivre pour le scandale des écoutes illégales au Royaume-Uni.

Dans deux brefs documents boursiers aux termes quasi identiques, 21st Century Fox (télévision et cinéma) et News Corp (presse écrite et édition) disent avoir «été informées par le ministère américain de la Justice qu'il a terminé son enquête sur les interceptions de messages vocaux (...) et qu'il renonce à poursuivre l'entreprise».

Le scandale des écoutes avait culminé à l'été 2011 avec la révélation que le tabloïd News of the World, appartenant à Rupert Murdoch, avait écouté illégalement la boîte vocale d'une collégienne disparue et finalement retrouvée morte, Milly Dowler. Cela avait conduit à la fermeture en catastrophe du journal dominical, à l'époque le plus vendu au Royaume-Uni.

Rupert Murdoch avait peu après décidé de scinder son empire en deux sociétés distinctes, toutes les deux cotées à la Bourse de New York.

Les écoutes, étalées sur des années, avaient fait des centaines de victimes, dont les princes William et Harry ou encore les acteurs Jude Law et Sienna Miller, et ont coûté très cher en frais de justice et en indemnisation des victimes.

A l'issue d'un procès fleuve de 18 mois à Londres, Andy Coulson, ex-conseiller en communication du Premier ministre David Cameron et ex-rédacteur en chef du News of the World, a été condamné en juillet 2014 à 18 mois de prison ferme. Il est sorti après avoir purgé cinq mois.

L'autre accusée-phare, la très influente Rebekah Brooks, 46 ans, protégée de Murdoch, avait en revanche été acquittée.