L'ancien rédacteur en chef adjoint du News of the World, ex-tabloïd britannique du groupe Murdoch au centre du scandale des écoutes téléphoniques, ne sera pas poursuivi par la justice, selon des sources concordantes.    

Suspecté d'avoir «comploté pour intercepter des communications», Neil Wallis, 62 ans, avait été arrêté en juillet 2011.

«Après avoir soigneusement examiné ce dossier, les services du procureur ont conclu qu'il n'y avait pas d'éléments suffisants pour envisager des poursuites» contre l'un des journalistes soupçonnés, ont annoncé les services du procureur dans un communiqué, sans citer son nom, comme c'est la règle.

Dans l'attente du procès de cette retentissante affaire qui doit avoir lieu en septembre 2013, le Parquet a indiqué qu'il ne pouvait donner «d'explications à ce stade» sur sa décision.

Scotland Yard a confirmé que les charges contre un «homme de 62 ans, arrêté en juillet 2011» avaient été abandonnées.

«Après onze mois d'enfer pour ma famille, le Parquet vient juste de m'informer qu'il n'y aurait pas de poursuites contre moi», a commenté Neil Wallis sur Twitter.

Plus gros tirage de la presse britannique, le News of the World (NotW) a dû fermer précipitamment en juillet 2011 à cause du scandale. Il est soupçonné d'avoir mis sur écoutes des centaines de personnes dans les années 2000 pour alimenter sa machine à scoops.

Cette affaire a débouché sur des dizaines d'interpellations et sur une série d'inculpations, notamment celles de l'ex-directeur de la communication de David Cameron et ex-rédacteur en chef du NotW, Andy Coulson, et de l'ancienne «reine des tabloïds», Rebekah Brooks, une proche du premier ministre et de Rupert Murdoch.

Poursuivis pour «interception illégale de communications», ils doivent comparaître en septembre, aux côtés de six autres personnes.

Rebekah Brooks a également été inculpée «d'entrave au cours de la justice» avec six autres personnes, dont son mari Charlie Brooks, soupçonnées d'avoir tenté de dissimuler des documents à la police durant l'enquête.