Un rapport du gouvernement israélien critique vivement mercredi la décision du premier ministre Benyamin Nétanyahou d'avoir ordonné l'assaut contre la flottille de Gaza, au cours duquel neuf militants pro-palestiniens avaient été tués il y a deux ans, la qualifiant de « superficielle » et « erronée ».

Des commandos israéliens avaient tué neuf militants turcs au cours de l'opération du 31 mai 2010, provoquant un tollé international et un incident diplomatique avec la Turquie. L'armée israélienne affirme avoir agi en état de légitime défense.

Le blocus de Gaza, soutenu par l'Égypte, vise à empêcher l'importation d'armes dans la bande de Gaza, aux mains du Hamas depuis trois ans.

« Des insuffisances significatives et substantielles ont été découvertes dans le processus de prise de décision (...) que le premier ministre Benymain Nétanyahou a mené et supervisé », souligne le contrôleur d'État Michel Lindenstrauss, dans son rapport de 153 pages.

« Ce processus de décision s'est fait sans travail d'équipe ordonné, coordonné et documenté, bien que les plus hautes autorités politiques, militaires et de renseignements aient été conscientes que la flottille turque était différente des autres », déplore-t-il. Selon ce rapport, Nétanyahou n'a pas intégré que « l'arrêt forcé de la flottille pouvait déclencher une confrontation violente sur le pont du Mavi Marmara ».

Le chef du gouvernement israélien a réagi en affirmant que l'État hébreu s'était conduit de manière responsable dans la gestion de l'affaire et a salué le travail de ses soldats.

« Les citoyens israéliens bénéficient d'un niveau de sécurité qu'ils n'avaient pas depuis des années », a-t-il lancé. C'est le « résultat direct d'une administration responsable et une politique résolue ». AP ljg/v