«Nous ne nous laisserons pas intimider. Ils peuvent nous tuer, mais nous allons continuer», dit Mary Hugues, une des porte-parole de Free Gaza, jointe par téléphone au centre de coordination de l'organisme, à Chypre.

Free Gaza est l'organisme derrière l'envoi de la «flottille de la paix» la semaine dernière et du navire Rachel-Corrie quelques jours plus tard. Le Rachel-Corrie a été arraisonné samedi. Les militants à bord n'ont opposé aucune résistance. Hier après-midi, Mme Hugues ignorait toujours s'ils avaient été expulsés.

 

Israël a-t-il le droit d'arraisonner des bateaux en eaux internationales? Oui, répond Robbie Sabel, spécialiste en droit international et ancien conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères.

«C'est un acte illégal en temps de paix. Les États ne peuvent le faire qu'en temps de conflits armés», explique-t-il.

Or, Israël et le Hamas s'inscrivent dans cette dernière définition, selon lui. S'il y a une enquête internationale - une idée que rejette l'État hébreu -, elle devrait porter en premier lieu sur la légalité du blocus, souligne-t-il.

Mary Hughes dit avoir reçu de nombreux appels de volontaires pour un prochain convoi vers Gaza.

«On pourra envoyer une nouvelle flottille dans deux ou trois mois, souligne-t-elle. Et cette fois, je crois qu'elle sera plus importante.»