Israël a expulsé mardi plusieurs dizaines de militants de la flottille d'aide internationale pour Gaza que des commandos israéliens ont pris d'assault lundi en Méditerranée tuant neuf personnes.

Sur les 682 personnes de 42 pays qui se trouvaient à bord des six bateaux de cette flottille qui ont été remorqués vers un port israélien, 45 ont accepté d'être expulsés et ont pris l'avion lundi et mardi, a déclaré le porte-parole de la police d'immigration, Sabine Hadad.

Tous les autres ont été emmenés à la prison de Beersheva, dans le sud d'Israël, où des juges de l'immigration s'occuperont des démarches pour leur expulsion, a-t-elle précisé.

«Les démarches légales ne devront prendre que quelques jours», a ajouté Mme Hadad.

En outre, plus de 120 ressortissants de pays arabes arrêtés à bord des bateaux de la flottille devaient être expulsés vers la Jordanie, a indiqué mardi soir Mme Hadad.

«Au moins 120 ressortissants de pays arabes arrêtés à bord de la flottille vont être expulsés vers la Jordanie», a-t-elle dit.

«Nous avons émis des ordres d'expulsion les concernant, et ils doivent être pris en charge par la police militaire qui les conduira vers le Pont Allenby», poste-frontière avec la Cisjordanie, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, 48 ressortissants de pays étrangers faisant partie de la «flottille de la liberté» sont hospitalisés en Israël, ainsi que six des soldats israéliens qui ont abordé la flottille, a annoncé la radio publique israélienne.

La Turquie a annoncé mardi l'envoi de trois avions médicalisés pour rapatrier 20 de ses ressortissants blessés au cours du raid à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six bateaux qui transportait 600 personnes.

Parmi les passagers de la flottille, figurent 380 Turcs, 38 Grecs, 31 Britanniques, 30 Jordaniens, 28 Algériens, a indiqué Mme Hadad.

Les autres sont notamment des ressortissants australiens, français (9), italiens (6) et irlandais (7).

Au moins quatre ressortissants turcs ont été tués dans le raid, a indiqué à l'AFP un diplomate turc. Dix-neuf Turcs se trouveraient parmi les personnes rapatriées.

Les personnes toujours en détention auraient refusé de signer les ordres d'expulsion.

Le gouvernement français a exigé mardi «la libération immédiate» des neuf Français encore détenus en Israël et de l'ensemble des civils qui se trouvaient à bord des bateaux arraisonnés lundi par l'armée israélienne.

Parmi la dizaine de Français ayant participé à la flottille pour Gaza, l'un d'eux a été expulsé mardi matin vers Paris.