La saison 2012 des prix Nobel s'achève lundi avec le prix en Sciences Économiques, pour lequel des chercheurs américains sont une fois de plus les favoris.

Le ou les lauréats du «prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel», selon son nom officiel, doivent être annoncés à 13h00.

Le comité Nobel a pris l'habitude de récompenser le plus souvent des duos ou trios d'économistes, comme les Américains Thomas Sargent et Christopher Sims en 2011 pour leurs travaux sur les causes et effets en macroéconomie. Cependant, il arrive aussi qu'un économiste soit primé seul, comme ce fut le cas pour l'Américain Paul Krugman en 2008.

Parmi les noms de favoris qui circulent dans les milieux scientifiques figurent ceux des Américains Robert Shiller, qui a travaillé sur la finance comportementale et les mouvements en apparence erratiques des marchés, Kenneth Rogoff et Carmen Reinhart, spécialistes de la dette publique, et d'autres moins médiatiques comme Paul Romer, auteur de travaux de référence sur la croissance.

Il est plus difficile d'imaginer une victoire européenne, comme celle vendredi à Oslo de l'Union européenne qui a obtenu le prix Nobel de la Paix.

Sur les 20 lauréats ou colauréats de ces dix dernières années dans cette discipline, 17 sont Américains, dont deux Israélo-Américains.

Mais le nom de deux Français est cité par des économistes.

Il y a Olivier Blanchard, 63 ans, le plus «nobélisable» des Européens sachant que le comité Nobel a tendance à récompenser aujourd'hui des économistes dont la recherche a commencé dans les années 1970. Mais il est handicapé par son poste d'économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), peut-être trop politique. Son compatriote Jean Tirole, 59 ans, est vu comme trop jeune.

«Il y a un décalage entre le moment où la recherche est faite et celui où le prix est décerné», confirme à l'AFP Olof Somell, responsable du prix d'Économie au musée Nobel de Stockholm.

Le prix est doté comme dans les autres disciplines de 8 millions de couronnes suédoises (1,17 millions $), une somme qui a été réduite de 20% cette année.