John McCain, à la traîne dans les sondages, a mercredi une des dernières occasions de tenter de renverser la tendance favorable à son adversaire démocrate Barack Obama, avec le troisième et dernier débat télévisé entre les deux prétendants à la Maison Blanche.

Les deux hommes ont rendez-vous à 21H00 locales 21H00 HAE, jeudi) à l'université Hofstra de Hempstead dans l'Etat de New York (nord-est) pour un débat prévu pour durer 90 minutes.Contrairement au deuxième face-à-face, où les candidats répondaient directement aux questions d'un échantillon d'électeurs indécis, MM. McCain et Obama, assis autour du même table et non debout comme au cours de leurs deux premiers débats, devront répondre aux questions du journaliste-modérateur. L'économie et les sujets de politique intérieure seront les deux principaux sujets de ce débat qui intervient 20 jours avant la présidentielle du 4 novembre.

Le débat diffusé par la chaîne CBS sera retransmis par tous les grands réseaux télévisés nationaux.

M. McCain a promis de se montrer pugnace et notamment d'évoquer les liens entre M. Obama et l'ancien militant d'extrême gauche William Ayers, accusé par le camp républicain d'être un «terroriste».

Certains républicains conseillent à M. McCain de profiter de ce dernier débat pour frapper les esprits en annonçant par exemple qu'il ne briguera qu'un seul mandat de quatre ans ou de mettre en avant le fait que le Congrès devrait conforter sa majorité démocrate et qu'il faudrait un président républicain pour équilibrer les pouvoirs.

Le sénateur de l'Illinois a été jugé vainqueur des deux premiers débats et possède une avance de neuf à 14 points au niveau national selon les derniers sondages.

Les deux candidats ont affiné leurs propositions économiques avant le débat de mercredi. L'économie est de loin le principal sujet de préoccupation des électeurs américains.

Lundi, M. Obama a détaillé son «plan de sauvetage pour la classe moyenne» comprenant notamment des réductions d'impôts pour les entreprises qui embauchent et un moratoire de 90 jours sur les saisies immobilières pour les emprunteurs de «bonne foi».

Mardi, à son tour, M. McCain a dévoilé son plan pour résoudre la crise jouant avant tout sur la corde fiscale, plaidant pour des exonérations d'impôts pour les bénéficiaires de l'assurance-chômage et des impôts allégés pour les retraités et les épargnants.