Le candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama, en campagne mercredi dans l'Indiana (nord), a affirmé que malgré la crise financière des «jours meilleurs arrivent».

«Je suis ici aujourd'hui pour vous dire que des jours meilleurs arrivent», a dit M. Obama devant plusieurs milliers de personnes rassemblées pour l'écouter à Indianapolis. L'Indiana, un Etat qui vote traditionnellement républicain, fait partie des Etats clefs susceptibles de basculer le 4 novembre.

«Je sais que beaucoup d'entre vous sont inquiets pour l'avenir. Mais ce n'est pas le moment de céder à la peur ou à la panique. Le moment est venu de résoudre (les problèmes) et de diriger le pays de manière efficace», a ajouté le sénateur de l'Illinois, en avance dans les sondages à 27 jours de l'élection présidentielle.

«Je peux supporter encore quatre semaines d'attaques de la part de John McCain mais les Américains ne peuvent pas se permettre quatre nouvelles années de la politique de George W. Bush menée par John McCain», a dit M. Obama.

Le sénateur de l'Illinois est la cible de vives attaques du camp républicain qui lui reproche notamment son «copinage» avec un ex-militant radical d'extrême gauche des années 1960. A l'époque où ce militant, Bill Ayers, aujourd'hui professeur à l'université de Chicago, se livrait à des actions violentes, M. Obama, né en 1961, avait moins de dix ans.

Lors d'une interview mercredi soir sur la chaîne ABC, M. Obama a par ailleurs déploré «le désespoir irrationnel» qui s'est emparé des marchés financiers, reprenant à son compte une phrase restée célèbre de l'ancien président de la banque centrale américaine, Alan Greenspan, qui avait parlé, dans une situation inverse à celle d'aujourd'hui, de l'«exubérance irrationnelle des marchés».

«A l'instar de M. Greenspan, qui parlait d'exubérance irrationnelle des marchés, nous avons aujourd'hui un désespoir irrationnel», a dit le candidat démocrate, répondant à une question sur l'absence de réaction des marchés financiers au plan de sauvetage de 700 milliards de dollars du gouvernement américain.

«La confiance en nos institutions financières est cassée», a-t-il développé, ajoutant que les banques avaient «peur de se prêter de l'argent» ou d'en prêter à des entreprises ayant les reins solides.

M. Obama a également comparé le gestion de la crise du président George W. Bush à celle du président démocrate Franklin D. Roosevelt, qui avait lancé un vaste programme économique, le New-Deal, en réponse à la crise de 1929.

«Je crois vraiment que l'administration est handicapée par le fait que les gens n'ont pas une grande confiance en leur président», a-t-il dit.

«Si vous réfléchissez aux crises précédentes, à Franklin D. Roosevelt, il y a un tas de choses qu'il a essayé qui n'ont pas marché. Mais il a été capable de donner aux gens le sentiment que quelqu'un était aux commandes», a-t-il poursuivi.

Et, à la différence du président Bush, «c'est ce que nous allons faire», a-t-il ajouté.