La colistière du candidat à la présidentielle américaine John McCain, Sarah Palin, a accusé Barack Obama de «copiner avec des terroristes» samedi lors d'une réunion de collecte de fonds pour la campagne.

La gouverneure de l'Alaska qui se trouvait dans un hangar d'aviation à Englewood (Colorado) pour cette réunion a expliqué qu'elle avait lu samedi dans le New York Times un article «à propos des amis de Barack à Chicago».

«Il se trouve que l'un des plus anciens soutiens de Barack est quelqu'un qui, selon le New York Times qui se trompe rarement, était un terroriste américain qui faisait partie d'un groupe qui, je cite, a lancé une campagne d'attentats contre le Pentagone et le Capitole (siège du Congrès)», a-t-elle dit.

Mme Palin faisait allusion à un article du New York Times sur Bill Ayers, un ancien militant contre la guerre du Viet-Nam qui avait lancé une campagne d'attentats aux Etats-Unis. L'article explique que la route de M. Ayers devenu professeur a croisé celle de Barack Obama dans les années 1990.

«Cet homme ne voit pas l'Amérique comme nous la voyons», a-t-elle ajouté en précisant que pour elle «l'Amérique est une grande force du Bien dans ce monde».

«Notre adversaire toutefois est quelqu'un qui voit l'Amérique, semble-t-il, comme tellement imparfaite qu'il copine avec des terroristes qui prendraient pour cible leur propre pays», a-t-elle.

Avant de lancer cette attaque virulente contre Barack Obama, Mme Palin a précisé que c'était l'un des contributeurs qu'elle était venue solliciter dans le Colorado qui lui avait «soufflé dans l'oreille» qu'elle devait être plus dure envers le camp démocrate.

Mme Palin a ensuite pris l'avion pour Carson (Californie) où elle doit participer à un meeting.

Dans l'entourage de M. Obama, on a qualifié cette attaque de «désespérée et fausse».

«Les commentaires de la gouverneure Palin, sont insultants mais ne sont pas surprenants étant donné la déclaration du camp McCain ce matin selon laquelle ils vont lancer des attaques de façon à détourner l'attention du pays des difficultés économiques», a dit le porte-parole du ticket Obama-Biden Hari Sevugan.