Mahmoud Abbas a donné «le coup de grâce» au processus de paix, a affirmé samedi un communiqué officiel israélien, en réaction au discours du président palestinien devant la direction de l'OLP.

Dans son discours à Ramallah (Cisjordanie), M. Abbas a réaffirmé qu'il était prêt à prolonger les pourparlers de paix, comme le réclame Israël, mais à condition que le gouvernement israélien libère des prisonniers, gèle la colonisation et accepte de discuter de la délimitation des frontières du futur État palestinien.

«Abou Mazen (le surnom de Mahmoud Abbas) a recyclé les mêmes conditions tout en sachant déjà qu'Israël ne les accepterait pas», a indiqué le bref communiqué israélien. «Aujourd'hui il a administré le coup de grâce au processus de paix», a-t-il ajouté.

Dans ce communiqué, l'État hébreu a de nouveau accusé M. Abbas, chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), d'avoir noué une alliance avec le mouvement islamiste Hamas, «une organisation terroriste meurtrière qui appelle à la destruction d'Israël».

Aux termes d'un accord de réconciliation conclu mercredi, l'OLP et le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, sont convenus de former un gouvernement de «consensus national» que dirigera M. Abbas et qui sera composé de personnalités indépendantes.

Cette nouvelle tentative de réconciliation nationale palestinienne a provoqué la fureur d'Israël qui considère le Hamas comme un «groupe terroriste».