La chancelière allemande Angela Merkel, et la plupart de ses ministres, devait s'entretenir lundi soir avec le Premier ministre Benyamin Nétanyahou du nucléaire iranien et des négociations avec les Palestiniens.

«Nous allons discuter du programme nucléaire iranien et des moyens de faire progresser les négociations avec les Palestiniens», a affirmé M. Nétanyahou en accueillant la chancelière à sa résidence à Jérusalem, a indiqué la radio publique israélienne.

«Israël veut parvenir à une paix réelle qui mette fin au conflit et à une reconnaissance (par les Palestiniens) d'Israël comme État du peuple juif», a-t-il ajouté.

Auparavant, le Premier ministre avait rendu hommage à la chancelière en la qualifiant «d'amie d'Israël». «Elle a pris à de nombreuses reprises position contre le boycott et les tentatives de boycott contre Israël, ce qui mérite notre reconnaissance», s'était félicité M. Nétanyahou lors d'une réunion de son parti Likoud (droite nationaliste) au Parlement.

Il faisait allusion au risque de boycottage international d'Israël en cas d'échec des négociations avec les Palestiniens, une menace évoquée très fréquemment ces dernières semaines par les dirigeants et les médias israéliens.

Mme Merkel, qui est accompagnée de 16 de ses ministres, doit revoir M. Nétanyahou mardi, lors d'une réunion commune des deux gouvernements.

Elle va signer une série d'accords de coopération dans les domaines de la sécurité, de la diplomatie, de l'économie, de la justice, de la science et de la culture, a précisé le bureau de M. Nétanyahou.

Au menu des entretiens, doivent également figurer les discussions en cours entre les grandes puissances - dont l'Allemagne - et Téhéran sur le programme nucléaire iranien.

Dimanche, M. Nétanyahou s'est dit à nouveau «inquiet» de la tournure des négociations entre le groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) et l'Iran.

«L'Iran obtient tout et ne donne pratiquement rien (...) Je considère avec inquiétude le fait que l'Iran croit pouvoir mener à bien son plan pour devenir un pays proche du seuil nucléaire», a-t-il souligné.

Concernant le processus de paix au Proche-Orient, la chancelière - comme tous les dirigeants européens - a réitéré son soutien aux efforts déployés par le secrétaire d'État américain John Kerry pour parvenir à un accord entre Israël et les Palestiniens.

«Nous avons besoin, le plus rapidement possible, d'une solution stable de deux États, avec l'État juif d'Israël parallèlement à un État pour les Palestiniens», a plaidé samedi Mme Merkel, qui ne se rendra pas dans les Territoires palestiniens au cours de sa visite.

Les gouvernements allemand et israélien procèdent pratiquement chaque année à des «consultations bilatérales», alternativement dans les deux pays. La dernière de ces réunions avait eu lieu à Berlin en décembre 2012.

Mardi, Angela Merkel sera décorée par le président Shimon Peres avant son retour dans la soirée à Berlin.