Le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas a constaté vendredi à Paris l'échec «jusqu'à présent» de la diplomatie américaine à définir un accord-cadre visant à mettre fin à des décennies de conflit entre Palestiniens et Israéliens.

M. Abbas a rencontré par deux fois à Paris mercredi et jeudi le secrétaire d'État américain John Kerry, qui cherche depuis des mois à faire s'entendre Israéliens et Palestiniens sur un «accord-cadre» pour tenter de faire avancer les négociations de paix.

«Jusqu'à présent les Américains n'ont pas pu mettre dans un cadre ces idées même si les efforts sont extrêmement sérieux», a déclaré M. Abbas à l'issue d'une rencontre avec le président français François Hollande à la présidence française.

M. Abbas a précisé avoir «informé» son hôte français des «efforts» déployés par le président américain Barack Obama et John Kerry «pour rapprocher les points de vue entre Israéliens et Palestiniens».

Un responsable palestinien avait indiqué plus tôt vendredi à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que les idées présentées par M. Kerry au président palestinien sont «inacceptables» et ne peuvent «pas servir de base à un accord-cadre» avec Israël, en estimant qu'elles «ne tiennent pas compte des droits légitimes du peuple palestinien».

M. Abbas a par ailleurs remercié le président français «pour le soutien bilatéral de la France et de la part de l'Union européenne» à l'autorité palestinienne, précisant qu'ils avaient évoqué «la tenue d'un séminaire gouvernemental franco-palestinien».

Il a par ailleurs assuré que le principe d'une nouvelle conférence de donateurs «est acquis» et qu'elle «pourrait avoir lieu après la réunion du groupe de liaison ad hoc au mois de mai prochain».

Le président Hollande a souligné pour sa part «l'urgence d'aboutir à un cadre agréé de négociations dans les délais impartis, sur la base des paramètres européens et internationaux établis de longue date», selon un communiqué de la présidence française.

«Il a par ailleurs réitéré la disponibilité de la France à organiser à Paris une nouvelle conférence des donateurs pour l'État palestinien afin de conforter le processus politique et économique», a poursuivi la présidence française.