Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, estime que les colons juifs ne devraient pas avoir à quitter leur foyer lors de la création d'un futur État palestinien, a rapporté dimanche un représentant de son cabinet.

Cette nouvelle approche à l'une des plus épineuses questions entourant les négociations de paix au Proche-Orient a toutefois été rapidement rejetée à la fois par les Palestiniens et les colons eux-mêmes.

Tout au long des précédentes rondes de négociation, il était implicite que, si un accord de paix devait être conclu, toute colonie juive ne se trouvant pas à l'intérieur du territoire israélien serait démantelée.

Or, M. Nétanyahou juge que rien ne justifie qu'un futur État palestinien ne fasse l'objet d'un «nettoyage ethnique». Ces commentaires font suite à d'autres propos qu'il avait tenus à des reporters, lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Le premier ministre avait alors soutenu qu'il n'avait pas l'intention de déraciner les Israéliens en cas d'accord de paix.

Le gouvernement israélien n'a pas hésité, par le passé, à déloger des colons juifs lorsqu'il jugeait que le jeu en valait la chandelle. En 2005, les 8500 colons qui habitaient la bande de Gaza ont tous été évacués. Mais l'image de soldats arrachant des familles à leur maison a marqué les esprits et les autorités rechignent à y recourir de nouveau à moins que cela ne garantisse un accorde paix qui mettrait complètement fin aux hostilités.

Mais le premier ministre Nétanyahou était opposé à l'évacuation de la bande de Gaza et demeure critique à l'égard de cette mesure.

Israéliens et Palestiniens sont de retour à la table des négociations après une longue interruption mais le peu de progrès réalisé jusqu'à présent ne laisse rien présager de bon, les négociations arrivant à échéance en avril.